Qui porte la djellaba ?

Bien que l’on puisse penser que les costumes des pays arabes se ressemblent tous, il y a quand même quelques détails qui les distinguent. Djellaba, sarouel, gandoura, burnous sont autant de vêtements appartenant aux privilèges maghrébins. Que vous alliez au Maroc, en Tunisie ou en Algérie, les habitants de ces terres les chérissent.

Cependant, certains de ces costumes traditionnels ont rendu ces pays célèbres. S’il y a une tenue orientale très populaire partout dans le monde faisant partie de la mode vestimentaire maghrébine, c’est sans aucun doute la djellaba. Avant de devenir djellaba marocaine, la djellaba ou qamis était considéré comme l’habit traditionnel des musulmans. Ensuite, leur appellation se différait d’un pays à un autre, mais en tout cas, la djellaba fait partie intégrante de leur culture et de leur histoire.

À l’époque, cette robe orientale est cousue à la main avec du tissu en soie ou en laine. Au fil du temps, la haute couture s’est intéressée à cette tenue, ce qui en fait un sentiment de fierté nationale.

À ce jour, bien qu’elle soit devenue moderne grâce à une confection très importante, la djellaba conserve toujours son aspect traditionnel. Mais qui porte la djellaba ? Dans cet article, la rédaction vous révèle les peuples qui ont bien conservé la tradition de porter une djellaba.

Les Saoudiens

La djellaba saoudienne est également appelée thawb ou thobe, en référence à cette magnifique robe blanche à manches longues. C’est en effet une pièce maîtresse de la tenue traditionnelle saoudienne, à tel point que tout le monde dans le pays le porte. Fait de coton et de matières synthétiques, il est généralement blanc en été et au printemps. En hiver, il apparaît dans des tons plus foncés, comme le noir ou le bleu.

L’Arabie Saoudite est un pays au climat aride, le qamis est le vêtement idéal, car il apporte confort et fraîcheur à celui qui le porte. Le thobe saoudien se distingue du gamis des pays voisins par de fins détails. Saudi Kamis a deux boutons sur le col et des manches serrées, tout comme une chemise. Sans boutons, ils ont des trous pour glisser des boutons de manchette.

Les Marocains

S’il existe bien une tenue traditionnelle qui n’a pris aucune poussière au Maroc, c’est bien la djellaba ! Djellaba tire son origine de l’arabe, plus précisément du mot « jilbab », qui désigne la longue robe marocaine ample portée par les Maghrébins, ornée d’une capuche.

Si la djellaba d’origine était simple, qu’elle soit blanche ou noire, elle évoluerait avec le temps. Désormais la décoration, les sfifas et les broderies ont pris le dessus sur la djellaba, rendant cette robe à la fois belle et élégante. Du nord au sud du Maroc, la djellaba se porte différemment par les femmes marocaines, bien qu’elle reste fondamentalement la même.

La djellaba peut être portée comme un manteau, et les Marocains se blottissent généralement à l’intérieur en plus de leurs vêtements quotidiens. Gandoura et sarouel sont les vêtements coutumiers de ce dernier. Ils les portent sous la fameuse djellaba.

Bien que l’habit de djellaba soit devenu populaire, il s’agissait bien au début de l’habillement des dignitaires. Classe, élégance et tenue, il habille subtilement les personnes les plus puissantes. Au Maroc, la djellaba Bzou est très appréciée des hauts dignitaires. La complexité de sa fabrication, son tissage à la main et sa finition sont autant de facteurs qui influent sur le prix de la djellaba. De plus, beaucoup de gens se l’arrachent. Mais la djellaba « bzouia » n’est pas accessible à tout le monde !

Les Tunisiens

Si le qamis est la djellaba au Maroc, il est le jebba en Tunisie. Le Jebba tunisien est fait de lin, de la soie ou de la laine et est au cœur de l’habillement masculin traditionnel tunisien. Ce genre de vêtements qui couvre tout le corps, sauf les avant-bras et les mollets, est très populaire dans tout le pays. Le Jebba est lâche et orné de broderies, et est la robe traditionnelle la plus portée dans le pays.

En raison de l’influence de la Turquie et de l’Andalousie, la Tunisie Reba d’aujourd’hui conserve ses racines arabes d’origine dans son apparence générale. Les passementeries, la couleur et la qualité du tissu sont tous standards et varient en fonction de l’endroit où la jebba est travaillée.

La jebba est le vêtement le plus ancien et le plus important du patrimoine tunisien. La fabrication de la jebba tunisienne est soigneusement planifiée par des artisans qui coupent, cousent et brodent selon des techniques bien précises.

Il existe 3 principaux types de Jebba :

• la jebba Harir, « soie », blanche, portée lors d’occasions spéciales,
• la jebba mqardech, un mélange de soie et de laine, de la région de Tozeur ;
• jebba « Mlifa », laine importée d’Europe de l’Est et d’Europe. Il se porte en hiver et est tissé dans des tons de gris, vert et bleu.

Les Algériens            

La djellaba en Algérie s’appelle Kechabia, et elle est en poil de chameau (appelé Loubar). Le savoir-faire parfaitement maîtrisé par la tribu berbère arabisée « Ouled Nail ». La Kechabia est une sorte de vêtement qui peut faire face aux hivers rigoureux grâce à sa matière. Il est fabriqué à partir de poils de chameau et est fabriqué en deux étapes. Le premier est le travail de la laine, qui ne peut être maîtrisé que par les femmes. Ensuite, l’homme se charge de l’assemblage : couture et broderie.

Pour faire une belle djellaba algérienne, il est conseillé de choisir le bout du bout de la laine. Par conséquent, les femmes préfèrent la laine des jeunes chameaux et leur âge ne peut dépasser la première année. Ces femmes ont le don de faire preuve de patience, d’habileté, de contrôle et de rigueur. Des qualités qui montrent que la kechabia est une tenue traditionnelle prestigieuse.

La laine de chameau est une matière ingénieuse. Le poil creux du chameau explique l’engouement algérien pour la laine. En effet, le lainage de mouton est plus doux et souple que celui de chameau. Légers et résistants, voici les avantages du poil de chameau :

• il est étanche ;
• il protège contre la pollution ;
• il absorbe l’humidité
• Il retient l’air ;
• Il aide à protéger contre le froid intense et la chaleur extrême.